Sa voix ressemble à un cascade d'eau pure, qui descenfrait directement des sources du Mayombé, chaîne de montagnes au sud du Congo Brazzaville.

La première fois que j'ai entendue cette chanteuse gabonnaise, c'est sa voix qui m'a conquis. Annie flore Batchiellelys a cet accent typique du sud du Gabon, qui me rappelle l'accent de chez moi. De mon village, Sibiti situé non pas au Gabon mais de l'autre côté de la frontière, au Congo.

Née le 10 avril 1967 à Tchibanga au sud-ouest du Gabon, formée à l’école de la  tradition, petite fille d’une pleureuse, c’est de sa grand-mère qu’elle  a bénéficiée de cet héritage : le chant.

Révélée au grand public en 1988  par Pierre Claver Akendengué, soutenue  et encouragée par Oliver Ngoma, elle a à ce jour six albums à son actif,  dont le dernier est  coproduit par Sam Fan Thomas, le chanteur Camerounais.

Elle  nous dit qu’elle a rencontré l’Unité  et qu’elle croit en cette force pour la diversité.  Du plus petit au plus grand, blancs, noirs, de son Président au plus pauvre  tous se sont levés pour la concrétisation de son concert à l’Olympia le 21 Janvier 2008.

Dans sa voix elle  porte  le plus possible l’essentiel en elle,  sa culture, ses émotions, ses rencontres,  le tout  porté  par la Foi.

Comme elle aime à le dire en Punu : « Pinze ngo  tôle » (seule je n’arriverais pas).

C’est grâce aux mécènes et aux  sponsors  que 20 ans  après, sans maison de production elle a pu  suivre la route de son chant sans oublier son essentiel (sa culture).

Puis en 1988  elle participe  au  Carrefour des Arts, un projet de  Pierre Claver AKENDENGUE en collaboration avec le Centre Culturel Français de Libreville au Gabon.

En 1990, elle s’envole pour la France  avec son époux  où elle va continuer sa formation à  l’école des sirènes   (Lyon)  France. Plusieurs professeurs privés

Pour arriver en 1996 à l’école studio Alice Dona  (Paris) France, ou  elle va suivre les cours d'auteur, de  solfège, de guitare,  elle perfectionne  sa technique vocale,  et la tenue sur scène.

1997 sortie de son premier album Afrique mon toit.

Elle a, à ce jour donné plusieurs concerts entrel’Afrique,l’Europe et l’Amérique dont L’Olympia en 2008… et au Stade de France invitée par  Baaba Maal du Sénégal.

VIVIANE CHIDID NDOUR

En pensant à la musique sénégalaise,j'ai des souvenirs de Dakar, du mbalax avec des chanteuses comme Coumba Gawlo Seck, Fatou Guewel Diouf, Thione Seck, Alioune Mbaye nder. Je veux vous faire écouter ou découvrir un titre d'une chanteuse sénégalaise Viviane Chidid Ndour. Née en 1972, elle est le fruit d'un métissage de libanais, mauritanien et wolof. Elle est connue au Sénégal sous le nom de la "reine du mbalx RN&B".

 L’AFRO-ZOUK

Monique Seka est une chanteuse ivoirienne qui a eu énormément de succès dans les années 80 et 90. Ellea un peu disparu de la scène musicale africaine. Mais je réécoute toujours avec plaisir ses tubes, comme "okaman" (je t'aime en baoulé, "MISSOUWA", etc.

Vous connaissez le zouk ? Cette musique douce, sentimentale, envoûtante qui nous vient des Antilles. Il y a aussi l’afro-zouk, version africaine du zouk. Ce sont des musiciens ivoiriens qui ont en quelque sorte popularisé ce rythme sur le continent africain. Je ne peux pas m’avancer en disant que ce sont eux qui l’ont inventé. Mais encore une fois comme avec le n’dombolo (danse originaire de la RDC) qui est devenu le coupé-décalé via Abidjan.

Les Ivoiriens ont le chic d’aimer ce qui vient d’ailleurs mais ils en font ce qu’ils veulent. Tant mieux. Tant que la sauce est bonne comme on dit. L’afro-zouk a marqué les années 80-90 avec des chanteurs tels que Monique Seka, Gadjicelli, Mathey, Oliver Ngoma (un Gabonais). Nous avons tous dansé sur ces morceaux qui parlaient d’amour et d’eau fraîche. Ce sont encore des chansons que je réécoute en solo avec plaisir et je zouke. C’est ce qui est bien avec le zouk. On peut le danser avec ou sans cavalier. Tout est dans le déhanchement.

Photo/ MONIQUE SEKA, chanteuse ivoirienne